C’est mi-septembre qu’arrivera dans les officines le premier autotest de dépistage du VIH. Un test destiné à être réalisé par le patient lui-même, dans un environnement domestique.
Qu’est-ce qu’un autotest de dépistage du VIH ?
- Il s’agit d’un dispositif médical de diagnostic in vitro (DMDIV) destiné à être utilisé par le public, nécessitant un marquage CE et dont la dispensation, en France, est réservée aux pharmaciens1.
- Il détecte les anticorps anti-VIH par immunochromatographie au sein d’une goutte de sang capillaire prélevée au bout du doigt (autotest sanguin) ou de liquide craviculaire (fluide gingival) prélevé entre la gencive et la lèvre inférieure (autotest dit « salivaire »)2.
- Il s’agit d’un test à usage unique réalisé par la personne elle-même dans un environnement domestique. Il permet un dépistage autonome et l’obtention d’un résultat rapide en toute discrétion. Un résultat positif doit systématiquement être contrôlé par un dépistage en laboratoire de biologie médicale.
- Il s’agit d’un dispositif additionnel et complémentaire de l’offre de dépistage déjà existante pour le VIH (dépistage en laboratoire de biologie médicale et tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) notamment dans les CDAG, CIDDIST, associations de lutte contre le sida, centres de planification et d’éducation familiale et centres de PMI).
- L’autopiqueur d’un autotest sanguin constitue un déchet à risque infectieux (DASRI) qui doit être collecté et éliminé selon la législation en vigueur3. Un autotest dit « salivaire » ne génère pas de déchet considéré comme à risque infectieux.Confidentialité
- Le respect de la confidentialité est un principe général et inaliénable qui s’impose à tout acte pharmaceutique.
- La dispensation d’un autotest de dépistage du VIH doit pouvoir avoir lieu à l’abri de tiers – si possible dans l’espace de confidentialité aménagé au sein de l’officine – afin que la personne soit parfaitement à l’écoute des conseils entourant cette délivrance et à l’aise pour poser d’éventuelles questions.
Limites des autotests de dépistage du VIH
- Le résultat d’un autotest n’est totalement fiable que si le dernier risque d’exposition au VIH date d’au moins 3 mois. Si dans les 3 derniers mois une possibilité de contamination par le VIH est identifiée, un résultat négatif ne permet pas d’affirmer que la personne n’est pas infectée par le VIH.
CONTACTS UTILES
- Sida info service : – 0800 840 800 (24h/24, 7j/7, appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe). Depuis l’étranger composer le 00 33 1 58 91 14 77.- www.sida-info-service.org : liste des associations, centres de dépistage, services hospitaliers et réseaux ville-hôpital dans l’onglet « Pratique » (colonne à droite de l’écran) puis « Annuaire ».
Services hospitaliers : liste par région sur www.sida-info-service.org, onglet « Pratique » (colonne à droite de l’écran) puis « Annuaire ».
Centres de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) et centres d’information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles (CIDDIST)* : liste par région sur www.sida-info-service.org, onglet « Pratique » (colonne à droite de l’écran) puis « Annuaire ».
Coordination régionale de lutte contre l’infection due au VIH (COREVIH) : annuaire des COREVIH disponible sur www.sfls.aei.fr, onglet « Outils COREVIH ».
Chaque COREVIH répertorie sur son site Internet les contacts utiles au niveau régional en termes de prise en charge du VIH. Les COREVIH peuvent également être contactées (téléphone ou mail) pour des questions spécifiques, techniques, des recherches de contacts locaux, besoins de formation…Certaines de ces structures mènent également des actions de dépistage.
Votre Pharmacien est là pour vous aider au quotidien, il vous guidera vers les bons services concernés.
* A partir de 2016, les CDAG et les CIDDIST sont amenés à fusionner en une seule et même structure baptisée CeGIDD (centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic).
1 – Article L 4211-1 du Code de la Santé publique. Cette dispensation reste réservée aux pharmaciens en attendant la parution d’un arrêté prévu dans la loi de modernisation du système de Santé, stipulant que la délivrance des dispositifs médicaux de diagnostic in vitro pour autotests de détection de maladies infectieuses transmissibles n’est plus réservée aux officines.
2 – À l’heure actuelle aucun autotest salivaire n’est autorisé sur le marché Français, seul un autotest sanguin est disponible.
3 – La loi de modernisation du système de santé prévoit d’intégrer les DASRI générés par les autotests de dépistage de maladies infectieuses transmissibles à la filière de collecte actuellement réservée aux DASRI des patients en autotraitement, et à laquelle certaines officines participent (www.dastri.fr). Un dispositif transitoire est envisagé d’ici là.